Des rives et arrimages

Des rives, des rives, …, où m'ont-elles donc emporté ? comment accoster ?

Voici des jours que je le streaming m'entraîne au large, m'éloigne de mes quotidiennes amarres, emporté par le flow, surfant sur la vibe.

Je me suis fait la belle¹....alors que 'le temps reste'²...Je me suis fait la belle...

Non point que je sois la bête en rut parvenue à ses fins par un gai tapin, au coin d'un bois près de chez moi; n'allez pas croire à une aventure avec Colombine³, ni un Arles coquin !

Non, en tout bien tout honneur, à fleur de saison⁴, dans le sillage des Chedids, à mon quotidien j'ai faussé compagnie, désertant momentanément le terrain de la fluidification des échanges de titres sur le marché européen, de l'urbanisation des systèmes d'information des grands propriétaires fonciers, des fourmilières d'électrons affairés, et des centres de profits, décentrant ainsi mon profil; dédaignant les meetings et les pétitions, les joutes poli-éthiques, les militants des causes humilitaires....; privant soudain, pêle-mèle, de mon indispensable concours : le Dalaï Lama et son Tibet reteint, les placements abyssaux sous pression des grands fonds, les plans de relents rances, les usines dont la fée ne se mêle plus, le Pape et sa décapotable, les 'sidaïques' païens à la peau étoilée par ce si joli facteur de risque béni des dieux; les bancs-lieux; autres lieux, autres dieux, ...., tôle, errance : zéro, les fourgues que la came isole. Ceux qui s'y collent faute de blé, fauchés faute de fauche, les parents que la came désole; fashion victimes et cons qui se la dorent... et tous les autres petits bouts de zests du monde; le G vain, les Euro peurs haines, et même la bing-bling academy, pour qui mes Sarkasmes attendront, n'en déplaise à 'Ségosille et Sarkophage'⁵.

Il leur aura tous manqué cette fois-ci les quelques mails qui 'lavent l'âme'⁶ et sauvent l'humanité...le Facebook émissaire …zoro_spiderman.com ...pétition ou crise de nerfs !

Je me suis lové dans un petit bout de toile, endimanché pour la semaine, laissant pâlir mon étoile …

Et dans ce petit bout de toile, l'araignée m'a capturé, dévorant mon temps et mon esprit, au rythme de son appétit. Son premier croc fut éclair, le venin fût lumière.

J'ai donc un temps changé de cage, pâle oiseau sauvage ⁷.

Ainsi ais-je tenté de faire myspace on Spidart (pas speedart, mais speedheart, Leyla pourra peut-être en témoigner, mais aussi Selen, le sel de la lune, dont l'antre, qui se profile au delà de cette lande opale, est un lieu si mystique que ceux qui entrent reviennent sans cesse et jamais ne se lassent).

Plus d'une fois j'ai déjà pris l'eau, pour mieux en fuir la surface, chercher aux tréfonds … quelle est sa vraie face ! Plongé dans le sur-booking pour échapper au néant : 'Il y a trois sortes de gens' a chanté Lavilliers en connaissance de cause : 'Les morts, les vivants, et ceux qui sont en mer'. J'ai rembarqué sur cet esquif, retrouvant ces chimères qui ne m'avaient pas quitté, me riant de la vie et de ses récifs usés qu'Ulysse avait si bien maîtrisés; mêmes par morts ! Juste encyclopédiés.

Le fil du temps et les voies du tempo nous ont conduit de Sydney Armstrong cueillant la petite fleur on the moon⁸, à la rencontre de Lucie sortie d'une mine de diamants étoilée ⁹; à escalader les stairways jusqu'aux gratte-ciels¹⁰, à traverser les nuits fauves¹¹ des jungles urbaines, chanter sous une pluie violette¹², danser sur l'âme des prophètes; prenant notre dernier vers de fin de siècle¹³ aux tourniquets des grands cafés¹⁴, trop peu fréquentés; affairés à mériter nos taxes et tenir nos plannings.

Voyageur immobile, sans papiers, juste quelques décibels, je traverse les frontières, empruntant Abbesse road, et d'autres sentiers fréquentés par toutes sortes d'animails à s'en faire mâle¹⁵, … pas mieux que Rio pour s'évader Fon Brazil¹⁶. Si Jade is, ... c'est maintenant, peut-être l'urgence de retrouver la plage sous les pavés de Montmartre¹⁷.

Ma vénale carte vitale y a brûlé ses ailes bleutées, profitant de mon regard détourné.... . Pour nous racheter, quelqu'un doit payer , après-tout, c'est l'accoquine d'un banquier !

Quelle rive pour quitter l'entre deux eaux dont je connais la chanson ?

Peut-être jouer le bal à fond¹⁸ , ZuzooM poly-sons ? ou prod investi ….reprenant 'papillon de lumière'¹⁹, en version R&B soul latino pour l'été, et version acid jazz, punk-rock, ragga morphine pour l'hiver. Pas de doute, l'hiver sera show !!! (faut-il le dire ? à cette annonce, Carla s'est rembrunie).

Du Taf en tas²⁰ , t'en as ou pas … dans quel état ? L'imagination au pourboire, des plans de prison-break projetés sur la comète, … courir ou non les champs de patates au travers des douze tubes d'Hercule..., ressentir l'enfantine fierté de Faye d'avoir saisi la faille pour le toucher rectiligne d'un doigté vertical²¹.

Let's dance chanta Bowie. Combien faut-il que le groove balance grave dans cette crise aïgue pour défricher ces new deals en marge de nos limites, prenant garde aux prêts dateurs, aux pièges de bras connards sans honneur, supportant le poids des ânes, … let's be One Voice, pour sortir les cons sans moteur que nous sommes du silence des agneaux, la musique est parfois un cri qui reste à l'intérieur ²² !

Et pour un premier arrimage, don't forget to bookmark love and freedom in your favorites.

Chris'n'hoc, entomologiste en herbe, fan-prod sur Spidart (http://www.spidart.com/)

Références
1Louis Chédid

2Leyla Fon Rio (Album Matiz)

3Spidartienne productrice, séductrice, entraîneuse :-)

4Emilie Simon

5Dory4

6Jean Guidoni, 'les vacances de larmes'

7Ref. à 'Gueris', Akoma Aya

8Syndnet Bechet 'petite fleur', Louis Armstrong, Nail Armstrong

9The Beatles, 'Lucie in the sky with diamonds'; Lucy

10Ref. à Led Zepplin, 'stairway to heaven'

11Ciryl Collard

12'Purpule rain', Prince

13'Fin de siècle', Jean Guidoni

14'Aux tourniquets des grands cafés', Jean Guidoni

15'Animâle', Dory4; 'E-mâle', Selen

16Leyla Fon Rio; film 'Brazil'

17Jade, 'Montmartre'

18Ref. à Balafons

19Cyndy Sanders, Monstres et Compagnie de la Nouvelle Star

20Ref. à Tafta

21Ref. introduction vidéo live de Rahel par Faye, Dory4

22Ref. 'Noir et blanc', Bernard Lavilliers

Le point sur le financement participatif des artistes